Lorsque Andrew Wakefield a publié sa fameuse étude très controversée sur l’autisme et la vaccination, il n’imaginait peut-être pas qu’il serait responsable d’une des pires tendances du dernier siècle. Dans son étude, l’ex docteur établissait un lien entre les cas d’autisme et de vaccination chez les enfants.
Le problème est que d’un point de vue scientifique, son étude était particulièrement faussée. Non seulement il ne disposait pas d’un échantillon assez diversifié ou assez riche, mais en plus, ses conclusions ne reposaient pas strictement sur les faits ou les différents autres facteurs qui entraient également en ligne de compte dans la situation des personnes étudiées.
Bien que l’étude ait été discréditée et qu’il ait été radiée du corps médical, les dégâts étaient déjà faits. Les conclusions de l’étude ont été largement repris par les médias et de nombreuses personnes se sont accrochés à cette croyance.
Aujourd’hui, un mouvement a été constitué par des personnes convaincues de la véracité des conclusions d’Andrew Wakefield. Ces personnes œuvrent activement pour transmettre la croyance et refusent de faire vacciner leurs enfants. Bien qu’en tant normal, il n’y aurait pas de mal à avoir des croyances contraires à la sagesse populaire et aux connaissances scientifiques, dans le cas du mouvement anti-vaccination, la situation est grave.
En effet, le mouvement anti-vaccination a permis la propagation de maladies qui pourraient normalement être facilement endiguées avec des campagnes de vaccination. De plus, ils ont nuit aux efforts globaux visant à éradiquer des maladies comme la poliomyélite ou la méningite.
Malgré les tentatives de médecins et de campagnes gouvernementales visant à encourager les parents à vacciner leurs enfants, le mouvement gagne en ampleur. De nos jours, il devient de plus en plus fréquent de rencontrer de telles personnes. Et leurs efforts ne nuisent pas uniquement aux campagnes de vaccination, mais également à la recherche pour l’autisme, étant donné qu’ils estiment en connaître déjà les causes.
En effet, le financement de la recherche scientifique est devenu beaucoup plus complexe à satisfaire. Et l’opinion publique commence à croire à des théories du complot de plus en plus alambiquées. En somme, une situation fort regrettable à tous points de vue. La science en elle-même commence à être perçue comme un outil de propagande gouvernemental, et des remèdes pseudo-médicaux commencent à faire surface pour tenter de guérir l’autisme, plutôt que d’aider les personnes atteintes à se développer en dépit de leurs différences.