D’un point de vue strictement scientifique, l’autisme est encore un mystère. Il n’y a pas, à cette date, d’explication 100% vérifiable sur les causes de l’autisme. La science a été en mesure de certains des facteurs qui contribuent à l’autisme chez les enfants, mais il n’y a pas encore de coupable attitré, ni au niveau génétique, ni au niveau environnemental. Voici donc ce que nous savons sur l’autisme…
Les anciennes croyances
Dans les années 1950, on pensait que l’autisme était la faute des parents. On estimait que les enfants développaient l’autisme en raison d’un manque d’affection de la part de leurs parents, tout particulièrement de la part de leurs mères. Ce qui a causé une stigmatisation très forte des enfants autistes et de leurs parents par association.
Fort heureusement, la science a évolué, et a permis de déterminer que l’autisme se développe chez l’enfant, en raison de facteurs divers. Il peut s’agir de causes génétiques qui agissent seuls, ou de concert avec des facteurs environnementaux pour altérer le développement du cerveau chez l’embryon, car c’est ce développement légèrement différent qui est associé à l’autisme.
Les divers facteurs et causes génétiques supposées
Il a été possible de déterminer que l’autisme était génétique en partie, grâce à 
des études conduites sur des jumeaux. Dans certains cas, les jumeaux étaient tous les deux autistes, alors que dans d’autres cas, seul l’un d’entre eux l’était. Les jumeaux monozygotes en particulier, avaient tendance à partager le même statut autistique. Ainsi, il y a de fortes chances que ce soit un facteur génétique. Et les enfants qui ont un enfant atteint d’autisme, ont de fortes chances d’avoir d’autres enfants également autistes. Mais à cette date, nous avons été incapables de mettre le doigt sur le gène ou la mutation responsable.
Des recherches d’épidémiologistes ont également permis de développer une seconde hypothèse, celle des facteurs environnementaux. Même s’il n’y a pas encore eu de facteur clairement précisé, on estime que des infections bactériales ou virales pendant la grossesse peuvent accroître les risques d’autisme chez l’enfant. On évoque également d’autres facteurs comme l’utilisation d’antidépresseurs pendant la grossesse, l’âge avancé des parents et la qualité de leur sperme, etc.
On estime également qu’un développement anormal du cerveau chez l’embryon pourrait être un facteur contribuant. En effet, les enfants atteints d’autisme, sont généralement macrocéphales à la naissance. Il a été également possible d’établir une corrélation entre les cas d’autisme et troubles gastrointestinaux. En effet, près de 30% à 50% des personnes atteintes d’autismes manifestent également des troubles gastro-intestinaux sévères comme de la constipation, de la diarrhée chronique ou des irritations intestinales. La corrélation est bien présente, mais nous ignorons encore quelles conclusions en tirer.
Toujours est-il que la recherche évolue et que nous en savons toujours plus chaque jour sur l’autisme, ses causes, ses différentes manifestations et les moyens de le gérer.